Dans un rapport du ministère des Finances, le Cameroun estime avoir perdu à cause de la contrebande et de la contrefaçon, en moyenne annuelle plus de 100 milliards de francs CFA. Il s’agit de fléaux menaçant l’économie du pays et contre lesquels le gouvernement s’engage en renforçant ses appareils de surveillance.
D’après un rapport publié ce vendredi 1er décembre par le ministère camerounais des finances, le Cameroun perd annuellement, plus de 100 milliards de francs CFA en raison de la contrebande et la contrefaçon, lesquelles touchent à tous les secteurs d’activités du pays.
« La contrebande et la contrefaçon touchent tous les secteurs de l’économie, notamment des produits de grande consommation : boissons, ciment, sucre, poulet congelé, cosmétiques, cigarettes, tissus, médicaments, emballages plastiques non biodégradables, etc. », dénonce le rapport. Une situation qui met à mal l’économie camerounaise dans son ensemble, étant donné qu’aussi bien le trésor public que les entreprises sont délestées d’importantes ressources financières, poursuit le ministère.
Ces fléaux ont des conséquences négatives sur les entreprises du pays qui peinent toujours à écouler leurs marchandises à causes des produits contrefaits qui pullulent sur les marchés camerounais. « Depuis le 1er juin 2017, des équipes opérationnelles des douanes procèdent à un maillage systématique du territoire national à la recherche des marchandises sensibles à origine douteuse telles que : les alcools, les produits cosmétiques, les boissons, le ciment, les produits ferreux, les cigarettes, le sucre, les véhicules de luxe, les produits pétroliers, les huiles végétales, etc. L’opération Halcomi enregistre ainsi de nombreuses saisies de marchandises de contrebande et de contrefaçon », confie Edwin Fongod Nuvaga, directeur général des douanes du Cameroun. Le rapport déplore également que ces maux sont la cause de la faillite de plusieurs entreprises locales.
La contrebande, la contrefaçon et le commerce illicite ne sont pas des phénomènes nouveaux au Cameroun. Déjà très enracinés dans le pays, le gouvernement est confronté à un travail permanent pour leur éradication. Pour cela chaque année, les autorités du pays prennent des mesures pour tenter d’assainir les marché Camerounais.